5 décembre
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la résistante britannique Vera Atkins supervise des espionnes du Special Operations Executive qui transportent des messages codés cousus dans leurs soutiens-gorge, car c’était la cachette la moins suspecte lors des fouilles.
Née en Roumanie et naturalisée britannique, Vera Atkins (1908–2000) fut une figure majeure du renseignement allié durant la Seconde Guerre mondiale. Elle joua un rôle central au sein du Special Operations Executive (SOE), en particulier dans la gestion et le suivi des agents infiltrés en France occupée.
D’origine juive roumaine, Atkins s’installa au Royaume-Uni dans les années 1930, où elle développa rapidement des liens avec les réseaux diplomatiques et de renseignement. Sa maîtrise des langues, sa rigueur et son réseau européen en firent un atout majeur au déclenchement du conflit.
Au sein de la Section F du Special Operations Executive (SOE), Atkins coordonnait la formation, la logistique et les identités clandestines des agents envoyés en France. Elle assurait également leur suivi opérationnel, devenant pour nombre d’entre eux une figure de référence et de confiance.
Après 1945, Atkins se consacra à retrouver le sort des agents disparus, notamment ceux capturés et déportés par les nazis. Ses enquêtes minutieuses permirent d’établir les circonstances de la mort de plusieurs opérateurs du SOE, contribuant ainsi à la reconnaissance officielle de leur sacrifice.
La carrière d’Atkins demeure emblématique du rôle souvent méconnu des femmes dans le renseignement. Son efficacité, sa discrétion et sa détermination ont marqué durablement l’histoire des services secrets britanniques et la mémoire de la Résistance en Europe.